Comment répondre aux besoins profonds vous permet de retrouver votre sérénité
Les symptômes du stress : et vous, vous en êtes où ?
Stress de rentrée, stress chronique, éco-anxiété, stress professionnel, familial ou personnel : jusqu’où sommes-nous prêts à aller ?
La charge mentale et la pression sont telles qu’on commence par oublier nos clés, puis on zappe le petit dernier à l’école (si, si j’étais sûr.e que c’était toi qui devais aller le chercher ce soir!). On ne peut plus réfléchir aussi bien, la vision baisse un peu, le corps râle (douleurs dans le dos, maladies bénignes ou plus sérieuses, accidents). Qu’on mange bien ou pas, on digère mal, et surtout on dort mal. On fuit les charges supplémentaires – tout ce qui nous semble coûteux en termes de temps ou d’énergie, on réduit même parfois nos interactions sociales – les invitations des amis ou de la famille, et on n’aspire qu’à un peu de temps pour soi. On procrastine ou on anticipe tout, bref on sur-contrôle pour compenser et ça ne marche pas très bien.
N’oublions pas que le stress est une réaction atavique permettant à l’individu de survivre dans un environnement potentiellement hostile. Il mobilise énormément nos ressources, qu’elles soient physiques, psychiques ou émotionnelles. Le danger pour notre survie n’est pas le même quand on est face à un tigre à dents de sabre ou pris dans un énième bouchon qui nous fera arriver – encore – en retard pour récupérer les enfants au périscolaire (d’ailleurs, est-ce qu’ils ont bien fait leurs devoirs ou vais-je devoir gérer ça avec eux pendant que je fais le repas ? Et je n’ai toujours pas fait les courses, qu’est-ce que j’ai dans le frigo ?). Notre corps réagit de la même manière dans les deux situations, qui pourtant n’engagent pas notre pronostic vital de la même manière 😉
Les stratégies de coping (stratégies de « faire face ») que nous mettons en place ciblent rarement le vrai problème. La source du stress, ce n’est pas notre vie, malgré son rythme parfois effréné et ses problématiques récurrentes. La source du stress, c’est la non-écoute de soi. Nous n’écoutons pas nos besoins profonds, les messages de notre âme, et nous nous mettons en déni. Ce décalage entre nos besoins réels et nos choix de vie entraîne une sensation d’être séparé de soi. Etant humains (et un peu dans le déni, je réitère), nous projetons cette sensation sur « les autres », « le monde », comme si c’était leur faute.
On peut se raconter que c’est le rythme qui nous stresse, nos enfants, notre conjoint, notre boulot. Certes, tous ont un impact. Mais la source réelle n’est pas là. Au final, ce qui nous perturbe profondément, c’est la façon dont nous nous mettons en déni : nous n’écoutons pas nos besoins profonds, les messages de notre âme. Nous n’écoutons pas nos aspirations profondes. Et plus le stress est présent, plus nous cherchons des solutions, moins nous pouvons entendre ce que notre Être nous murmure.
Nous vivons une période dans laquelle le stress est omniprésent. Au niveau sociétal, comme individuel. Cela engendre des dérèglements métaboliques puis des maladies, des dérèglements émotionnels puis psychologiques, bref c’est une bombe à retardement qu’il nous appartient de traiter pour (re)trouver la qualité de vie à laquelle nous aspirons.
Et si on écoutait son âme ?
Prenons le cas de Pierre. Il est ingénieur en aérospatiale, a eu quelques problèmes de santé et essaye de faire du sport pour maintenir son corps et son esprit alertes. Il me consulte après une séparation mal vécue.
Son niveau de stress est au plus haut. On pourrait citer, dans le désordre : son estime de soi en baisse suite à cette séparation, la peur de vieillir et de voir sa santé se dégrader, la sensation de perte liée au départ de ses filles du domicile ces deux dernières années, les déplacements professionnels incessants qui bousculent sa pratique sportive (et nécessitent beaucoup d’organisation à chaque fois – quand la valise n’est pas perdue, ou le vol annulé au dernier moment), la difficulté à retrouver une personne avec qui « il matche » et qui lui permettrait de retrouver de l’allant. On pourrait rajouter ses difficultés financières (il paie la maison de son ex-femme, plus la sienne, et les études de ses filles) et l’état de santé dégradé de ses parents.
Objectivement, son stress est compréhensible. Trouver des solutions peut l’aider : gagner un peu plus d’argent pour diminuer la pression financière, ou supprimer quelques déplacements dans l’année. Ça va le soulager un peu, mais pas changer fondamentalement sa vie. Les outils habituels de gestion du stress peuvent le soutenir également (respiration, sport, méditation, yoga…). Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’outils de gestion, pas d’outils de guérison du stress !
Le meilleur outil pour sortir du stress, pour le guérir au lieu de le gérer, c’est d’écouter son âme. De savoir ce dont elle a besoin, en vrai. Et comment on fait ? Une solution clés-en-main, ça vous tente ? Essayons :
1) Réduisez les sources de stress, autant que faire se peut, et surtout interdisez-vous d’en rajouter (par exemple, démissionner sans avoir une autre solution pour gagner sa vie, c’est une mauvaise idée !)
2) Faites des exercices de gestion du stress
3) Ecoutez les messages de votre Être profond. Pour cela, voici une proposition qui s’inspire de ce que je peux vous proposer en séance :
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- Respirez, prenez le temps de vous déposer en vous, de sentir votre axe intérieur et, si vous le pouvez, votre Source intérieure
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- Faites le vide en vous, car vous n’allez pas chercher les réponses hors de vous, mais dans votre intériorité ; prenez le temps de ressentir ce vide, de vous y lover, car c’est aussi un espace ressource pour vous
Petit guide pour interpréter vos perceptions
Là commence le travail d’interprétation. Disons que vous avez perçu des ailes. Est-ce que ça veut dire que vous voulez voler ? Faire de la chute libre ? Du planeur ? Prendre votre envol d’une situation de couple qui ne vous convient plus ? Ou tout simplement vous épanouir ?
Surtout, soyez libre dans les idées et images qui vous viennent : vous l’avez compris, ce ne sont pas des choses qui semblent résoudre les causes de votre stress. Pourtant, comme ce sont vos besoins profonds qui n’ont pas été honorés, les comprendre et les honorer est la meilleure façon d’arriver à un réel état de bien-être et d’apaisement intérieur.
Utilisez le mental. Il est là pour ça : proposer des associations d’idée, des interprétations possibles. A chaque possibilité, ressentez dans votre intérieur si ça change quelque chose : imaginez-vous faire du planeur. Êtes-vous soulagé.e ? apaisé.e ? dans le même état qu’avant ? Vous sentez-vous libre ? Posez-vous les mêmes questions pour chaque idée qui vous sera venue.
Une fois ces éléments identifiés, y’a plus qu’à : organisez-vous et faites ce dont vous avez besoin. Vous n’avez pas à comprendre pourquoi, par exemple, faire du planeur ou prendre l’avion pourrait vous aider. Et n’en faites pas non plus une vérité exclusive : si vous avez un appel à jardiner, vous n’avez pas forcément besoin de devenir agriculteur en biodynamie. Faites déjà votre jardin!
Mettez les choses en place, et observez le résultat. Si ça fonctionne, recommencez l’exercice : plus vous en aurez l’habitude, plus répondre à vos besoins profonds sera fluide, plus l’ensemble de votre vie sera fluide et tranquille. Vous vous sentirez axé.e, à votre place, et en vie (plutôt qu’en semi-survie). Les sources d’insatisfaction chronique disparaîtront : soit les situations évolueront d’elles-mêmes, soit vous les percevrez différemment.
Au final, certains d’entre vous l’auront compris, je vous propose ici de travailler la Présence à Soi comme résolution des causes premières de votre stress. En suivant ces étapes simples, vous sortirez du cercle délétère du déni de soi, du sur-contrôle et du « tout mental » pour entrer dans un rapport plus doux à la Vie et à vous-même. Le chemin du mieux-être n’est pas compliqué, il suffit de l’emprunter 😉