Notre comportement n’est jamais jugé. Ni par Dieu, ni la Vie, ni par l’Univers. Jamais. Et si nous devions être jugé.e.s, ce ne serait pas sur nos comportements, sur notre personnalité, ou sur qui nous sommes. Si nous devions être jugé.e.s, ce serait sur nos intentions.
En ce moment en séance, on a un schéma récurrent que j’aimerais vraiment partager ici pour aider les structures psychiques à évoluer. Il suffit de lire, et en même temps de ressentir ce que je pointe. Laisse faire, et tu verras si ça aide à faire bouger quelque chose, à adoucir ce que tu éprouves parfois.
Est-ce que ça t’arrive de t’en vouloir, de trouver que tu as mal agi ou que tu n’es pas la meilleure personne (père / mère / compagnon.gne / fils / fille / professionnel.le / ami.e…) ?
Est-ce que ça t’arrive de ressentir que tu n’es pas assez bien, pas assez impliqué.e, ou bienveillant.e, ou fort.e ?
Ou, tout au fond de toi, pas valide ?
Si oui – et c’est ce qui sort tout le temps en séance ces jours-ci – c’est systématiquement récupéré par ton mental qui te juge. Le sentiment (culpabilité, honte, gêne) est d’ailleurs à bien différencier de l’analyse qu’en fait le mental (”je ne suis pas valide”). Un sentiment arrive d’abord. Puis le mental récupère, analyse (à partir d’un point de vue intellectuel mais limité) et délivre son interprétation. Cette interprétation vient valider l’émotion, parfois la modifier, ou la faire perdurer, mais jamais l’invalider ou l’annuler.
Sentiment et mentalisation génèrent un état intérieur dégradé et ce fameux jugement de soi. Pas très bon, et pas très agréable. Ce jugement, c’est la part de toi qui croit que tu dois faire ce qui est “normal”, “attendu”, que tu as tout ton libre-arbitre, que tu dois correspondre à l’humain.e que tu aspires à être. Ce jugement, c’est la part de toi qui croit que Dieu (ou la Vie, ou l’Univers) te regarde et attends tout cela de toi.
Et on oublie de remettre ça en cause ! Même avec tous nos outils, nous qui sommes sur un chemin d’évolution, sur un chemin spirituel, nous qui passons notre temps à aider les autres à pacifier leur monde intérieur, nous ne le faisons pas assez pour nous-mêmes. Les cordonniers… tu connais la suite.
Ce que je vais te dire là, il va falloir le valider par toi-même :
➡️ soit en allant voir l’extérieur de toi (discuter avec tes guides, Dieu, qui tu veux dans le monde subtil)
➡️ soit en étant complètement ancré.e, en Présence, et en ressentant dans ton corps si ça fait “oui” ou si ça fait “non”
Tu n’es pas jugé.e par la Vie. Jamais. Et si tu devais l’être, ce serait non sur qui tu es, ce que tu fais ou comment tu le fais, mais sur tes intentions profondes.
La question à te poser, c’est : quelles sont mes intentions profondes quand je fais ce truc qui me pose problème ?
Un exemple ? L’autre jour, je me demandais pourquoi je garde encore ce boulot salarié, 10 heures par semaine, alors que je vis clairement bien de mon activité de formatrice et accompagnante du développement personnel, énergétique et spirituel. C’était ma passion, c’est devenu mon quotidien. Et ça marche. J’ai beaucoup de demandes, ce qui me permet de choisir avec qui j’ai envie de travailler. Et tout ça me prend du temps, à tel point que j’ai même des difficultés (certain.e.s le savent 😅 encore désolée !) à répondre aux messages en moins de 3 jours. Alors pourquoi j’ai tant de mal à lâcher ce travail salarié que j’aime vraiment, mais qui est plus une épine dans le pied qu’autre chose ? Au lieu de m’en vouloir, de me dire que je suis frileuse, que je procrastine, que je ne crois pas en moi, j’ai regardé mes intentions profondes. Et bien au fond, si je n’ai toujours pas lâché ce job, c’est parce qu’inconsciemment je fais tout pour être une “bonne” personne. Une « bonne » compagne – fiable, une « bonne » mère – solide, une « bonne » fille – sérieuse.
Alors oui, j’ai quelque chose à bosser. Mais est-ce que tu sens comme c’est plus doux ? Je passe du sentiment de ne pas bien gérer, et des pensées de “je ne me valide pas assez pour croire en moi” à la compréhension de “oui, je crois en moi, mais comme j’ai toujours envie de faire plaisir aux gens que j’aime, je continue à faire ce que je crois qu’ils attendent de moi”. Si je suis restée sur un entre-deux, ce n’est ni par peur, ni par manque de foi, mais juste par Amour (même s’il est posé un peu de travers).
❤️ Ça remet du tout-doux à l’intérieur de soi, quand se met à voir nos insuffisances comme des actes d’amour.
Comment toucher cette paix ? Comment voir tes intentions profondes ?
✅ L’idée c’est d’aller voir comment et en quoi ce que tu fais (et que jusqu’à présent tu jugeais) est un acte d’Amour, un vrai. Amour pour toi, pour le Vivant, pour autrui, ça dépend. Ne te dis pas que tu ne sais pas comment.
=> Si tu as des outils, hop, utilise-les.
=> Si tu pratiques la Présence, ajoute une petite dose d’humilité, une pincée de lâcher-prise, et plonge en toi pour regarder ce que tu fais en cherchant là où est ton geste d’Amour. Il est forcément là.
Voilà, je pensais faire 3 lignes, mais comme d’habitude je me laisse emporter par ma plume. Par mon envie de voir le monde changer, ton monde intérieur à toi qui me lis. Quand notre monde intérieur s’adoucit, la lumière de notre âme s’épanouit et rayonne, en nous et autour de nous. Et c’est tout le bonheur que je nous souhaite.