États modifiés de conscience et guérison spirituelle

Accueil » États modifiés de conscience et guérison spirituelle

15 février 2021

Virginie Crouzat

Transe chamanisme, absorption de psychotropes, hutte de sudation et quête de vision, tournoiement derviche… voici quelques méthodes qui permettent d’induire des états de conscience modifiée.

Ces techniques ont prouvé leur efficacité dans le passé. Pratiques ancestrales, elles avaient un sens profond puisqu’elles permettaient d’accéder à nos parts spirituelles, à un moment où leur accès était moins aisé. Creusant un sillon à travers les couches d’inconscient personnel et collectif, elles forçaient le chemin. Le résultat, aléatoire, comprenait l’ouverture des perceptions et la réorganisation de la structure psychique, mais aussi, potentiellement, une ouverture trop grande et une porosité psychique et médiumnique, voire un déséquilibre psychique. En clair, cela pouvait aussi bien générer de formidables aptitudes de chaman que la folie.

Qu’en est-il aujourd’hui? Le contexte de l’humain est bien plus aisé aujourd’hui, l’inconscient est plus proche, les perceptions déjà ouvertes (il n’y a qu’à apprendre à s’en servir – oui je sais, ça ne va pas tout seul non plus mais quand même, ça reste bien plus simple que par le passé). Pratiquer ces techniques reste une possibilité, mais à mon sens elles sont dangereuses. Ça équivaut à mener un raid armé contre la tribu voisine, au lieu de simplement discuter pour résoudre une problématique de territoire. Ça peut marcher, mais ça peut aussi compliquer grandement les choses !

Alors, comment ça marche, en fait? Ces états créent temporairement un soi unifié, dans lequel toutes les parts habituellement séparées sont fusionnées. Mental, émotionnel, spirituel mais aussi conscient, inconscient, supra conscient, tout se mélange, tout communique. Ça revient un peu à mettre des legos dans une boîte fermée, à tout secouer, et à se demander quelle construction va en sortir. Quand on revient, les compréhensions doivent être rangées sur les plans auxquelles elles appartiennent. Sur le plan spirituel, si j’ai compris que je suis une part du divin, ça fonctionne. Mais si je ramène ça sur le plan humain, égotique, ça risque de générer quelques frictions pour la vie en société 😉

Le changement profond généré par les états modifiés de conscience reste toutefois intéressant. Il existe aujourd’hui plusieurs voies, faciles d’accès, permettant de mettre en oeuvre le processus sans pour autant mettre son intégrité psychique en danger. Parmi celles-ci, la méditation active est la première que j’aie pratiquée, il y a plus de 15 ans. Toutes les techniques de méditation profonde peuvent être utilisées. Les pratiques corporelles également, par le toucher ou par le mouvement : Tai chi ou Qi gong, certains massages, étirements ou techniques de respiration, la liste est longue. La pratique du tambour ou de la danse peuvent avoir le même effet.

L’humain a changé. Il n’a plus besoin de choc violent pour évoluer, s’il arrive à le faire en conscience et en douceur. On peut, de cette façon, améliorer le lien entre les différentes parties de soi, mettre de la cohérence, aider les compréhensions à s’ancrer dans les différentes parties de notre être.

Quid des collapsus que nous vivons actuellement, alors? Maladies, perte des repères et des certitudes, changement de vie, il s’agit bien, au niveau collectif comme individuel, d’un processus semblable aux voies archaïques. Et bien, pour les parties de nous qui résistent au changement, qui n’ont pas le courage de faire face au déni, notre Etre profond n’a pas d’autre choix. Il s’effondre pour pouvoir reconstruire de façon plus saine.

La bonne nouvelle, c’est que c’est pour aller vers du mieux. Et qu’on peut accompagner, voire prévenir, ces effondrements. Avec humanité, et sans jugement de soi. Il suffit souvent de mettre en conscience le mouvement qui s’opère, de le comprendre -et pas uniquement avec la tête- et de soutenir les intentions profondes de l’Etre avec douceur et bienveillance.

Pour prendre rendez-vous pour une séance, écrivez-moi